Retard d’Apple Intelligence en Europe : une victoire, selon la Commission

Apple a prévenu que plusieurs fonctions ne seraient pas disponibles tout de suite en Europe, dont Apple Intelligence. Deux autres nouveautés étaient concernées : Recopie de l’iPhone et le partage d’écran SharePlay, sans que l’on sache vraiment pourquoi.

Ce n’était pas une surprise pour Apple Intelligence. On savait déjà que le bouquet de fonctions IA n’arriverait qu’aux États-Unis dans un premier temps, en anglais seulement et pour un périmètre restreint d'appareils, probablement à cause des exigences en mémoire vive.

Apple n’a pas réellement expliqué ces retards. L’entreprise s’est contentée de reprendre sa litanie contre le DMA, qu’elle accuse de tous les maux. On se souvient notamment qu’elle a affirmé que les iPhone européens seraient moins bien protégés que les autres, même s’ils restaient les plus sécurisés des smartphones.

« La décision d’Apple de suspendre le déploiement des fonctionnalités d’IA pour les iPhone dans l’Union par crainte de contrevenir à la loi est un signe d’inquiétude pour le reste du monde », a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne et commissaire à la concurrence. Une décision fêtée comme une victoire, en somme.

La Commission européenne, interrogée par Numerama, va dans le même sens. « Pour l’Union européenne, c’est un message positif. Les très grandes plateformes n’ont jamais été régulées auparavant, elles mettaient ce qu’elles voulaient en place. Aujourd’hui, ça montre à quel point que les plus grandes plateformes du monde sont concernées par les législations », a déclaré le porte-parole Thomas Regnier.

« Apple a décidé de manière unilatérale de ne pas lancer des fonctions dans l’Union européenne », ajoute le porte-parole, qui nie toute implication de l’Europe dans ce choix.

Commentaires (2)


> Aujourd’hui, ça montre à quel point que les plus grandes plateformes du monde sont concernées par les législations


Les grandes plateformes ont toujours été concernées par les législations.

La seule chose qui a changé, c'est que l'UE a enfin décidé de légiférer sur les grandes plateformes.
Avant c'était seulement des demandes polies et des discussions feutrées.

USA, Inde, Chine... les grandes plateformes se plient aux lois.
Par contre, elles ne se laissent pas faire et n'hésitent pas à aller devant les tribunaux pour contester les injonctions.
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Elles sont surtout concernées par les grosses prunes qu'elles risquent de prendre. Avant, ce n'était pas très dissuasif.
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